Jean-Yves Schoen - Folelli commune Penta-di-Casinca (haute-corse) 20213




EST HEUREUX DE VOUS ACCUEILLIR SUR SON BLOG



jysmax@gmail.com

n'hésitez pas à ajouter vos commentaires
______________________________________
___


POUR CONSULTER CORRECTEMENT MON BLOG SUR TABLETTES OU SMARTPHONES :
CHOISIR AFFICHER LA VERSION WEB ou VERSION ORDINATEUR






mercredi 16 août 2017

* SC Bastia : le plan B de Luiggi pour ressusciter le club (Corse-matin ce jour))

Avec Claude Ferrandi, le patron d'Oscaro a décidé d'éponger les dettes de l'association SCB et de mettre sur les rails un projet de reconquête sociale, économique et sportive.
Passage de témoin demain à Furiani

Le Sporting-club de Bastia est à l'agonie mais il ne va pas mourir. Sa vie n'a tenu qu'à un fil. On le pensait définitivement rompu lorsque le pool des repreneurs a jeté l'éponge mais deux hommes ont tenu le choc : Pierre-Noël Luiggi, le patron d'Oscaro, et Claude Ferrandi qui dirige le groupe Ferrandi. Ils ont entrepris de sauver l'association criblée de dettes et d'initier un projet de refondation à partir de la National 3 avec pour ambition de retrouver l'élite mais, surtout, de changer fondamentalement le modèle de fonctionnement.
Demain à Furiani, l'association SCB tiendra une assemblée générale extraordinaire pour la passation de témoin. Le départ des dirigeants actuels sera définitivement acté au grand soulagement des supporters. Pour retrouver la compétition, un certain nombre d'obstacles restent à franchir. Nous en sommes à l'an I du renouveau. L'un de ses principaux instigateurs, Pierre-Noël Luiggi, trace pour nous la feuille de route.
L'expert en pièces détachées s'est donné cette fois pour mission de recoller les morceaux.

 Vous étiez dix, vous n'êtes plus que deux.

 Le plan de reprise a changé ?

Une première étape précède le plan, celle de sauver l'association SCB et de la remettre, en quelque sorte, en état de marche, pour reprendre une expression qui m'est très familière dans mon métier.
Aujourd'hui, l'association a des dettes, ce n'est un secret pour personne. Elles s'élèvent au maximum à un million, peut-être un peu moins car nous disposons d'une petite marge de manoeuvre pour négocier avec certains créanciers, mais je ne vais pas rentrer ici dans les détails. En même temps, il s'agit de donner de la vision, la plus claire et la plus belle possible, de manière à ce que le sportif nous rejoigne. Nous sommes comme un cycliste : pour être stable, il doit avancer et pour avancer, il lui faut deux pédales, en l'occurrence une association saine financièrement, ce à quoi nous nous sommes attelés, le groupe Ferrandi et nous-mêmes, et un nouvel enthousiasme suscité au niveau sportif.

 À deux, avec Claude Ferrandi, vous avez les épaules 
 assez larges ?

Dans un premier temps, l'argent ne vient pas du pouvoir sportif mais des entreprises. Lorsqu'on atteint le stade professionnel, c'est-à-dire la Ligue 2, l'argent vient essentiellement du sport.
Notre rôle, et j'insiste sur ce point, c'est celui de bonnes fées qui se penchent sur le nouveau berceau du club pour mettre en place les bonnes pratiques. Les dirigeants qui, peut-être un jour, nous succéderont, devront se contraindre à une gouvernance radicalement différente de ce qui a pu exister par le passé. Notre vrai apport, ce n'est pas l'argent, ce sont les méthodes, c'est plus important que tout. Il n'y a pas d'hommes providentiels, il n'y a que des bonnes volontés soucieuses de construire sur le long terme quelque chose que les gens n'ont jamais connu.

 Les repreneurs qui se sont manifestés avant de jeter l'éponge 
 vont revenir ?

La porte est ouverte à tout le monde. Certains des candidats à la refondation nous rejoindront, j'en suis sûr. Mais il y en aura d'autres, je ne me fais non plus pas trop de soucis à ce sujet.

 L'objectif, c'est toujours l'accession en Ligue 2 dans un 

 délai de cinq ans ?

Le véritable objectif, au-delà de la reconquête sportive, c'est de construire un club tel qu'il n'a jamais existé, un club avec un mode de gouvernance qui soit transparent, collaboratif et durable.
La structure juridique est en cours de montage mais le principe est d'ores et déjà posé. En quarante ans, le club a fait plusieurs fois faillite et ce n'est pas exclusivement imputable aux dirigeants sortants qui ont fait ce qu'ils ont fait.
La faute tient aussi à une mentalité de direction non collégiale issue de notre histoire et de notre tissu économique constitué de petites PME. Le groupe Ferrandi et le groupe Oscaro ne sont pas de petites PME, ils sont habitués à rendre des comptes à leurs banquiers et à leurs clients, ils sont habitués à une direction beaucoup plus ample, plus développée, plus mûre.

 Quelle sera la place des Socios ?

Dans le modèle collaboratif auquel je fais référence, les Socios auront tous leurs droits. Ils seront associés financièrement et sur le plan de la gouvernance dès le départ. Cela peut être dans l'association dès qu'elle sera assainie, puis dans la nouvelle société dès sa création. Mais de tout ça, nous en discuterons ensemble. D'ailleurs, nous sommes en contact permanent avec les Socios.

 La collectivité territoriale de Corse aura un rôle particulier 
 à jouer ?

Avant même que je ne devienne un partenaire du club, j'avais conseillé aux dirigeants de faire réaliser une étude économométrique pour évaluer précisément les retombées positives du SCB sur l'économie de la Corse dans son ensemble. Un cabinet avait été sollicité mais le devis n'a jamais été validé. Ce que je peux vous dire, c'est que le projet n'est pas abandonné, cette étude va être menée et, sans préjuger du résultat, je suis convaincu qu'elle va chiffrer les retombées, économiques et en termes d'image, à plusieurs millions d'euros.
Il est donc légitime que la CTC, même de manière extrêmement limitée, nous aide à faire ce premier effort. Comme il est légitime qu'elle ait un droit de regard sur l'association.

"Tout est fait pour ne pas déclarer forfait la première journée"

 Sur le plan sportif, on n'est plus dans une course contre la montre mais dans l'extrême urgence, pour ne pas dire 
 le retard...

Nous avons parfaitement conscience de la situation. Nous avons adressé deux courriers officiels à la fédération pour demander le report des quatre premières journées de championnat. Nous avons bon espoir d'être entendus.

 Mais il faut un entraîneur et des joueurs très rapidement 

 sous la main...

L'entraîneur peut arriver un tout petit peu plus tard. Le plus important, c'est de récupérer le plus vite possible les quelques joueurs qui nous manquent pour pouvoir s'inscrire à la première journée et ne pas avoir à déclarer forfait le jour de départ de la compétition, fut-il décalé. Il faut y parvenir d'ici la fin de cette semaine.

 L'équipe sera améliorée au fur et à mesure ?

Je le répète, il faut tout faire pour jouer la première journée sans avoir à déclarer forfait. Ensuite, l'effectif gagnera en niveau de compétitivité.
En National 3, on a la possibilité d'établir des contrats fédéraux. Ça coûte de l'argent mais c'est normal pour un projet ambitieux.

 Frédéric Antonetti est toujours dans le coup ?

J'ai rencontré Frédéric Antonetti avec plusieurs autres personnes pas plus tard que jeudi dernier. Sa position est très claire : il est là pour aider.
En Ligue 2, il aurait été ravi d'être le professionnel qui s'occupe du sportif. Le National, ce n'est pas son coeur de métier, il le dit lui-même. Je pense qu'il sera à nos côtés comme partenaire financier.
Au niveau sportif, s'il est disponible, sa notoriété, ses compétences unanimement reconnues et son attachement au club font qu'il aura sa place et toute sa place le moment venu au Sporting.

 Le centre de formation a fermé ses portes, une séquence vécue par tout le monde avec énormément de tristesse pour les éducateurs et, plus encore, pour les jeunes dont certains étaient promis à une belle carrière.
 Comment réagir à ça ? 

La réouverture du centre de formation est une de nos priorités absolues. Dans notre esprit, c'est fondamental. Une fois l'association sauvée et le budget structuré, notre objectif sera de doter la Corse d'un centre de formation unique, peut-être pluridisciplinaire, et extrêmement ambitieux. C'est un projet en soi, un grand projet sociétal, et c'est la raison pour laquelle la CTC, la ville de Bastia et d'autres collectivités viendront en discuter avec nous.

 Certaines installations seraient, paraît-il, sous hypothèques...
Avec le temps, nous pourrons récupérer l'essentiel des infrastructures.

Aucun commentaire: