Jean-Yves Schoen - Folelli commune Penta-di-Casinca (haute-corse) 20213




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lundi 18 avril 2016

* Pénurie d'eau : "Une des pires années est à prévoir" (extrait Corse-matin de ce jour)

Hier, des dizaines de personnes se sont rendues à la conférence sur l'eau douce, organisée à l'hôtel Mariana de Calvi.
Les associations : Les usagers du canal d'irrigation de la Figarella et Ventu di mare ont invité l'hydrologiste et président du conseil scientifique du Parc naturel régional de Corse, Antoine Orsini, pour animer le débat.
Une non-gestion de l'eau :
Les premiers mots du conférencier ont été frappants. 
"Je ne vous parlerai pas des problèmes que nous allons rencontrer en 2100 mais de ceux que nous rencontrons aujourd'hui en Corse." 
Des changements climatiques mais également une mauvaise gestion, connue depuis 1984, ont engendré des pertes faramineuses en eau. 
"C'est en amont que les changements doivent se faire. Les politiques doivent prendre et faire prendre conscience du danger", a-t-il déclaré.
Des réserves en surface et souterraines vides.
Des forages asséchés.
De nombreuses fuites dans les réseaux.
Un manque de pluie et de neige évident.
Voici le triste inventaire des richesses balanines.
Dans la région, la pénurie est chronique, chaque saison est synonyme de disette et de privation.
Les restrictions et les diverses interdictions deviendront bientôt des nécessités annuelles. 
"Cet été, il va y avoir des tours d'eau.
Il faut prendre en main notre destin.
Il y a une vraie action à mener, en commun.
Souvenons-nous de 2003.
Mais l'homme oublie trop vite !
Maintenant, rien ne peut être fait pour améliorer la saison prochaine.
Il fallait se réveiller avant.
La Corse a un cancer en phase terminale.
Ce qui veut dire qu'à ce stade, nous attendons le croque-mort.
La révolution de l'eau nous guette."

Une inconscience évidente :
La Corse est riche en eau, du moins elle l'était.
"Nous n'avons pas de problème diront certains, ci hè poca acqua in Corsica (il n'y a pas assez d'eau en Corse) diront d'autres.
Il est vrai que du ciel tombent environ huit milliards de m3 d'eau par an.
Mais très peu sont retenus et exploités.
Les autres îles méditerranéennes récupèrent les eaux de pluie, ici rien n'est fait.
On s'en fout, on fait comme si on avait de l'eau.
Nous nous voilons la face en pensant que l'eau est inépuisable."
Mais les conséquences se paient aujourd'hui.
Les prévisions des températures annoncées pour 2100 se ressentent déjà.
Des solutions sont tout de même envisageables mais à quel prix ?
Désalinisation de l'eau de mer ?
Des barrages ?
Des investissements colossaux qui feraient grimper le prix du litre sur les factures.
"Des campagnes de sensibilisations doivent être menées pour faire prendre que l'eau corse, malgré sa qualité tant en vantée, n'est pas intarissable."

Scénario catastrophe :
"Pour la saison, les prévisions sont terribles.
Une des pires années est à prévoir.
J'assume mes paroles, même si je préférerais sincèrement me tromper."
Une alerte qu'Antoine Orsini a pourtant lancée il y a plus de vingt ans.
"Le problème : les changements climatiques mais surtout l'impact de la main de l'homme.
Ce n'est pas en deux mois que l'on peut changer trente-deux ans de mauvaise gestion.
Les faits ne datent pas d'aujourd'hui, chaque année, les pénuries empirent.
Mais en 2016, nous touchons le fonds."
Un scénario catastrophe qui pourrait être ralenti, voire même évité, en instaurant dès aujourd'hui, des changements radicaux dans la vie de tous les jours.
(article signé Marie-Serena Aliotti)

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